Agent-e de sécurité (APS)
Définition de poste :
À l'entrée de bâtiments ou d'espaces publics, lors de rondes de nuit ou de vérifications, l'agent de sécurité assure la protection des biens et des personnes, et fait appliquer le règlement du site dont il assure la surveillance.
Salaire débutant : 1539€ brut
En quoi consiste ce métier ?
Le travail de l'agent de sécurité ne se situe pas sur le plan de la loi, mais sur celui de la règle. Il est chargé de faire strictement appliquer le règlement du site qu'il surveille (supermarché, parking, entrepôt, site industriel, galerie marchande, musée…). S'il constate des infractions, son rôle est de les signaler, de les consigner dans un registre en expliquant leurs modalités et, le cas échéant, de faire appel aux forces de l'ordre.
Il peut être amené à apporter les premiers secours. Il travaille seul ou en équipe, posté à l'entrée d'un bâtiment ou en effectuant des rondes, par roulements, de jour comme de nuit. Il porte un uniforme, doit être majeur et avoir un casier judiciaire vierge pour obtenir sa carte professionnelle. Autonomie, sérieux et sang-froid indispensables.
Différents niveaux d'études sont possibles pour exercer ce métier. Les CAP, MC et BP représentent les diplômes de base, auxquels viennent s'ajouter différentes qualifications professionnelles reconnues par la Convention collective nationale.
Les formations et les diplômes
Après la 3e
2 ans pour préparer le CAP agent de sécurité, éventuellement complété par la MC sûreté des espaces
ouverts au public ou sécurité civile et d'entreprise (1 an) ou par le BP agent technique de prévention et
de sécurité (2 ans) ; 3 ans d'études pour le bac pro métiers de la sécurité.
CAP ou équivalent
CAP Agent de sécurité
CAP Agent vérificateur d'appareils extincteurs
CAP ou équivalent + 1 an
MC Sécurité civile et d'entreprise
MC Sûreté des espaces ouverts au public
Bac ou équivalent
Bac pro Métiers de la sécurité
BP Agent technique de prévention et de sécurité
Bac + 2
DUT Hygiène sécurité environnement
Emploi et évolution
Les forces de l'ordre recrutent et forment de nombreux jeunes prêts à s'engager au service de la population. Dans la sécurité privée, l'exigence de qualification professionnelle s'affirme parallèlement à l'élargissement des champs d'intervention. Les principaux freins qui concernent les évolutions professionnelles des agents de sécurité sont : le manque d’informations et le manque de postes intéressants ou disponibles au sein de son entreprise. L’agent de sécurité doit s’informer auprès de sa RH pour connaître les différentes démarches pour un congé de formation.
En effet, chaque année, votre entreprise met à votre disposition un fond destiné à votre formation professionnelle. Ce fond est géré par des organismes dédiés et se traduit en heures de formation. Avant, il fallait se renseigner auprès de sa société pour savoir quel organisme s’occupait de ce fond. Désormais, c’est beaucoup plus facile, puisque vous pouvez vous même consulter votre compteur d’heures de formation et son utilisation sur le site : moncompteformation.gouv.fr
L’agent est ensuite soumis à des “recyclages” tous les 5 ans (conformément au livre VI du code de la sécurité intérieure), c’est à dire des heures de formation continue. Elles sont obligatoires pour continuer à exercer l’activité. Elles permettent aux agents de se maintenir à niveau et de s’adapter aux nouvelles exigences du métier. A titre d’exemple, depuis 2017, 13 heures ont été ajoutées à la formation initiale et continue pour préparer les agents de sécurité à la prévention des risques terroristes.
À tout moment, un agent peut prendre en main son évolution professionnelle en se saisissant des offres de formations continues professionnalisantes et diplômantes. Après le CQP APS, s’ouvrent ainsi les perspectives des formations SSIAP (Service de sécurité et d’assistance à personnes) 1, 2 et 3. Le SSIAP 1
correspond à la formation d’agent de sécurité incendie, le SSIAP 2 permet d’accéder à un poste de manager ou de chef de site et le SSIAP 3 débouche quant à lui sur des fonctions de chef de service. Autre perspective pour un agent titulaire d’un TFP APS, obtenir le titre de Chef de Poste, en apprentissage par exemple (niveau Bac), puis poursuivre par l’obtention d’un titre de Chef d’équipe (niveau III équivalent
BTS) et ensuite se former au titre manager opérationnel d’un centre de profit spécialisé en sûreté (niveau II équivalent Bac + 3 / 4). Les employeurs sont souvent encourageants et acceptent que les agents suivent ces formations en parallèle de leur activité
.
Par ailleurs, grâce aux dispositifs de Validation des Acquis Professionnels (VAP85) ou de Validation des acquis de l’expérience (VAE), après un délai de trois à cinq ans, l’agent peut candidater à une licence professionnelle puis continuer s’il le souhaite vers les Master I et II. Avec une solide expérience sur le terrain, doublée d’un cursus professionnel diplômant, il peut alors aspirer à occuper des fonctions de responsable, voire de directeur de sécurité ou de sûreté.
D’autre part, l’agent de sécurité a la possibilité de se former aux dernières techniques mis en place, ainsi il pourra suivre les formations « palpation », « évacuation ».
A l’avenir l’Agent de Sécurité pourra se former en tant qu’Agent de Sécurité Renforcé Armé (ASRA). Le décret du 29 décembre 2017 « relatif à l’exercice de certaines activités privées de sécurité avec le port d’une arme » précise les conditions d’application de la loi du 28 février 2017 relative à la sécurité publique.
Les agents de protection rapprochée, tout comme les agents de sécurité privée armés, pourront être équipés de deux types d’armes à feu de catégorie B, à savoir des revolvers chambrés de calibre 38 ou des armes de poing chambrées pour le calibre 9 mm. Ces deux catégories d’agents pourront également être équipées de matraques et de gaz incapacitants ou lacrymogènes.
Néanmoins, les agents de sécurité privée armés pourront être dotés « d’autres armes de poing ou d’épaule de catégorie B » lorsqu’ils sont chargés d’une mission de surveillance sur des installations nucléaires ou sur certains sites relevant d’une zone de défense. Ce cas de figure fera l’objet d’une autorisation préfectorale. L’autorisation de surveillance armée est délivrée par le préfet de département pour une durée maximale d’un an. Communiquée au Cnaps et au maire de la commune concernée, elle mentionne « l’objet et le
lieu de la mission, la durée de celle-ci, les noms des agents de sécurité chargés de cette mission ainsi que, pour chacun d’eux, les armes dont le port est autorisé ».
Les agents de sécurité devront être titulaires « de la carte professionnelle permettant d’exercer cette activité ». Ils ne pourront porter « qu’une arme de poing de la catégorie B et deux armes de la catégorie D ainsi que, le cas échéant, une arme d’épaule », indique le texte.
Le décret précise, dans sa section 3, les conditions d’équipement des agents de sécurité privée par des armes non létales. Dans le dossier transmis à la préfecture, l’entreprise de sécurité doit notamment fournir une description de la mission envisagée et, le cas échéant, « la requête écrite de son client » sollicitant l’équipement des agents de sécurité privée avec des matraques et aérosols lacrymogènes.